I

Au lendemain de l’étape de Coupe du Monde Marathon (10km) d’Abu Dhabi, coup de projecteur sur l’ « Eau Libre » française, avec les interviews de deux des grands acteurs des récents succès tricolores dans cette discipline : Aurélie Muller, championne du monde (2015) et d’Europe (2016) sur 10km, vainqueure de la course aux Émirats Arabes Unis, et Stéphane Lecat, Directeur du Département Eau Libre à la Fédération Française de Natation.

I

 

Aurélie Muller : « En Eau Libre, le maître mot est adaptation »

I

Aurélie Muller (crédit photo : Vincent Welshman)

Tu réalises un superbe début d’année 2017, avec déjà deux nouvelles belles lignes à ton palmarès, nous allons y revenir. Comment as-tu réussi à rebondir si vite et si positivement après ta désillusion de Rio l’été dernier ? (A l’arrivée du 10km olympique, Aurélie avait touché deuxième derrière la Hollandaise Sharon van Rouwendaal, avant d’être disqualifiée dans des conditions pour le moins discutables)

Après les Jeux, j’ai pris deux mois de repos complet, un break où j’ai pu profiter de la vie, prendre mon temps. C’était nécessaire avant de repartir à l’entrainement pour une nouvelle olympiade de quatre ans, avec Tokyo 2020 en point de mire. Ça m’a fait le plus grand bien.

J’ai repris l’entrainement à Narbonne avec Philippe (Lucas) à partir du 15 octobre. Jusqu’à la fin de l’année 2016, je ne m’entrainais qu’une seule fois par jour, environ 7km par séance, pour entretenir la base. Et parallèlement, j’ai repris des études, un BTS diététique. J’aurai trente ans en 2020, c’est aussi le moment de penser à ma reconversion et à mon après-carrière de nageuse.

La vraie reprise, avec deux séances quotidiennes dans l’eau, soit entre 14 et 18km par jour, a eu lieu en janvier. Le travail d’endurance a augmenté et l’intensité des séries avec.

Pendant toute cette période, j’ai eu des discussions avec Philippe et Stéphane (Lecat). Je me questionnais. Si mon envie de nager était intacte, je me demandais comment gérer sportivement les quatre années qui nous séparaient des prochains Jeux Olympiques. Je suis déjà championne du monde et d’Europe, ce ne sont pas ces compétitions-là qui vont me motiver au quotidien. Et Tokyo est encore beaucoup trop loin pour ne penser qu’à ça.

Tu as donc dû te trouver d’autres objectifs intermédiaires ?

Suite aux discussions, je me suis fixé trois objectifs personnels pour l’année 2017, trois objectifs de natures très différentes, auxquels j’associe à chacun un sens très différent : le Marathon de Santa Fe en Argentine, l’étape de Coupe du Monde d’Abu Dhabi et le record de France du 1500m NL de Laure Manaudou en grand bassin.

Tout a donc commencé en Argentine début février avec le Marathon de Santa Fe…

C’est une course unique. 57km en rivière, jamais je n’avais couvert une telle distance d’un trait. L’objectif fixé était tout simplement de terminer la course. C’était avant tout un défi mental, une manière de tester mes limites. On était encore tôt dans la saison, j’avais accumulé peu de kilomètres d’entrainement, mais j’avais quand même de beaux restes de la saison précédente ! Et cerise sur le gâteau, je parviens à terminer sur le podium.

Vient ensuite le 10km de l’étape de Coupe du Monde d’Abu Dhabi le weekend dernier (11 mars)…

C’était un grand défi émotionnel. Pour la première fois depuis les Jeux, je retrouvais le circuit FINA sur 10km, les adversaires du circuit international. C’était particulier. Après Santa Fe, je suis tombée malade, mon entrainement a été un peu perturbé. Sportivement, c’était difficile de me situer, j’ambitionnais surtout d’assurer un top 8, et donc une place pré-qualificative pour les prochains Championnats du monde. Finalement, la course a été incroyable. Il y avait beaucoup de monde, 54 nageuses au départ. Je suis restée en protection pendant la première moitié de la course, puis je me suis placée à l’avant. A l’arrivée, je fais un finish magique, au sprint avec plusieurs autres nageuses de front, et je gagne à la touche !

Parle-nous de ce troisième objectif : le record de France du 1500m NL de Laure Manaudou (16.03.01, établi en 2006).

Mon objectif est de m’en approcher lors des prochains Championnats de France en grand bassin à Schiltigheim fin mai. Je dis « m’en approcher », car 16.03, 1.04 de moyenne par 100m, c’est quand même très costaud ! D’autant que j’ai quelques lacunes techniques en bassin, je suis très mauvaises en virages. Je vais les travailler d’ici-là ! Derrière ce challenge sur 1500m, au-delà du record, il y a l’idée de gagner en vitesse. C’est très important dans l’optique de performer en eau libre. Pour finir fort sur un 10km, il faut savoir nager vite sur 1500m. (L’actuel record officiel d’Aurélie, 16.27.77, date de 2011)

Quelles seront alors tes perspectives après le mois de mai ?

Les trois objectifs dont je viens de parler me tiennent vraiment à cœur. La suite de la saison, je la prendrais comme elle vient, en continuant à m’investir à l’entrainement. Aux Championnats de France d’eau libre, sur 10km, il faudra terminer dans le top 2, pour valider la qualification aux Championnats du Monde de Budapest au mois de juillet.

I

Embouteillage dans la zone de ravitaillement (crédit photo : Aurélie Muller)

I

Quelles sont selon toi les qualités spécifiques d’un nageur spécialiste d’eau libre ?

En eau libre, pendant une course, le maître mot est « adaptation ». Il faut savoir s’adapter au milieu. Nager en rivière, comme à Santa Fe, n’a rien à voir avec une épreuve disputée en mer, ce qui est encore différent d’une course en lac. Personnellement, ma nage s’ajuste assez naturellement en fonction des conditions, de l’intensité des vagues.

Il faut également savoir faire preuve d’adaptation au niveau tactique, selon le déroulement de la course. On met toujours en place deux ou trois stratégies différentes au préalable, mais rien ne se passe jamais exactement comme prévu, selon les spécificités du parcours, les adversaires présents en course, les timings des attaques. Il faut faire preuve de lucidité en permanence, et ajuster la stratégie.

L’eau libre française a le vent en poupe, avec de nombreux résultats au niveau international, chez les dames comme chez les messieurs, dans l’élite comme dans les catégories jeunes. Décris-nous l’atmosphère et l’organisation au sein de l’équipe de France. 

Désormais, nous partons en compétition avec des délégations importantes, nous étions vingt nageurs à Abu Dhabi, avec un staff de huit encadrants. Ça fonctionne bien. On a passé une semaine tous ensemble, les jeunes apprennent énormément dans ces moments-là, ils peuvent s’inspirer directement des plus expérimentés du groupe.

Par ailleurs, l’encadrement est de plus en plus professionnel, ce notamment grâce aux apports de Stéphane Lecat concernant la stratégie, la nutrition, l’hydratation, la récupération, la préparation au mal de mer. Son expérience est précieuse.

Malgré les succès de l’équipe de France, l’eau libre est encore médiatiquement dans l’ombre de la natation course. Quel est ton regard à ce sujet ?

Je trouve tout de même que l’intérêt et la connaissance du public grandissent. Après Rio, ma malchance a eu un impact positif sur le grand public. J’ai reçu de nombreux messages sur les réseaux sociaux, de gens qui avaient découvert l’eau libre au moment des Jeux, mais également des questions ou demandes de conseils de pratiquants occasionnels et de triathlètes. C’est très gratifiant.

Il ne faut pas oublier que nous sommes encore une jeune discipline, olympique depuis 2008 seulement. Elle attire de plus en plus de jeunes. Cette année, les Championnats d’Europe juniors auront lieu à Marseille (du 4 au 6 août 2017). C’est une chance, une belle vitrine. J’espère pouvoir me rendre sur place pour encourager les jeunes de l’équipe de France.

 

I


 

I

Stéphane Lecat : « Une des clés du succès est la capacité du nageur à jouer avec l’eau »

I

La natation en eau libre française traverse une période de succès exceptionnelle dans toutes les catégories. Aux côtés d’Aurélie Muller et Marc-Antoine Olivier (médaillé olympique à Rio), on trouve notamment Axel Reymond, double champion d’Europe sur 25km, David Aubry, régulier sur les podiums de Coupe du Monde, mais aussi les prometteurs Logan Fontaine (champion d’Europe et du monde juniors 2016) et Océane Cassignol (médaillée d’argent aux Championnats du monde juniors 2016). État des lieux avec Stéphane Lecat, responsable de la discipline depuis 2013 à la FFN.

I

Stéphane Lecat, directeur du Département Eau Libre à la FFN (crédit photo : FFN)

On a l’impression que les choses ont beaucoup évolué en eau libre, les nageurs y viennent plus jeunes, mais n’arrêtent pas nécessairement de faire du bassin. Êtes-vous d’accord avec cette affirmation ?

Absolument. Ce qui a tout transformé, c’est l’entrée de l’eau libre aux Jeux Olympiques de Pékin en 2008. Le niveau a considérablement évolué, en très peu de temps. On s’est immédiatement dit qu’il allait falloir être capable d’avoir une vitesse de pointe élevée, du 200 jusqu’au 1500m, et de mettre cette vitesse à l’épreuve de la durée, sans présence d’un mur tous les 50m.

Une seule distance, le 10km, est devenue olympique. Quelles ont été les conséquences pour la structuration de la discipline ?

J’ai été très clair dès le début : je ne veux pas mettre de côté le 25 km, auquel j’ai toujours été très attaché (Stéphane Lecat a notamment été champion d’Europe et médaillé de bronze aux championnats Monde sur 25km). Mais évidemment, la priorité, c’est l’épreuve olympique et donc le 10km. De ce point de vue, il ne faut pas mentir aux athlètes : on envoie toujours des représentants sur 25km aux championnats du Monde et d’Europe, mais la priorité est claire et elle est encore renforcée en année olympique.

Le constat de départ que j’avais fait en arrivant en 2013, c’est que la grande majorité des meilleurs nageurs sur 10km avaient d’excellentes références en bassin. En 2012, les  champions olympiques étaient Oussama Mellouli, éminent spécialiste du 1500m (1er à Pékin en 2008 et 3e à Londres en 2012) ainsi qu’Eva Risztov (vice-championne du monde sur 400m NL en 2003). Ces deux nageurs étaient même très bons en 4N, ce qui suppose des qualités de coordination et de motricité importantes.

À partir de ce constat, quelles stratégies ont été mises en place pour rattraper le niveau des meilleurs spécialistes planétaires ?

Depuis 2013, on impose aux nageurs de l’équipe de France un niveau minimum sur les épreuves de demi-fond, un temps sur 400m, 800m ou 1500m qu’il est nécessaire de réaliser pour se qualifier dans les différentes équipes de France (COMEN, junior, senior). Cette condition n’est pas suffisante :  il faut ensuite se classer parmi les deux premiers aux championnats de France, sans être devancé par un nageur qui n’aurait pas rempli ces critères chronométriques préalables. Depuis deux ans, outre un chrono en bassin, il existe une autre possibilité de pré-qualification : réaliser un top 8 sur une épreuve de Coupe du monde FINA 10km. Dans ce cas, on estime qu’il y a une validation des qualités en eau libre. Mais honnêtement, pour jouer la gagne sur 10km aujourd’hui, il faut être proche des 15 minutes en grand bassin sur 1500 chez les hommes et de 16 minutes 15s chez les femmes.

Au-delà de ces impératifs chronométriques, on s’est réuni deux à trois fois par an à l’INSEP (Institut National du Sport de l’Analyse et de la Performance), pour effectuer des évaluations sur 10km. On demandait aux nageuses et aux nageurs de respecter un schéma de course que j’avais identifié comme un modèle pour gagner. Ce schéma, c’était 500m avec une vitesse élevée, pour simuler le départ, puis être régulier jusqu’aux 7km, avant d’accélérer progressivement durant les 3 derniers km, avec un dernier 400m au sprint qui devait se faire à une vitesse plus élevée que n’importe quel autre segment des 10km. J’avais identifié des temps objectifs pour être médaillé aux Jeux Olympiques.

La première année qu’on a mis cette stratégie en place, en 2013, aucun nageur n’est parvenu à réussir le test : tous terminaient plus lentement qu’ils n’avaient commencé, même lorsqu’ils avaient l’impression de partir prudemment. Sur l’olympiade, peu ont véritablement réussi à intégrer ce schéma, mais les progrès ont été nets. Deux nageurs ont su s’adapter pleinement à cette exigence : ce sont les deux qui se sont qualifiés aux Jeux Olympiques, Marc-Antoine Olivier et Aurélie Muller.

Lors de ces mêmes regroupements, on faisait toujours des réunions avec les entraineurs qui permettaient d’échanger sur les stratégies d’entrainements. Je suis convaincu que grâce à ces échanges, on entraine désormais beaucoup mieux en eau libre en France qu’on ne le faisait il y a quelques années.

J’ai également prôné l’entrainement en altitude, avec les apports d’experts (Sébastien Le Garrec, Anaël Aubry, Inigo Mujika) qui permettaient d’individualiser le suivi pour chaque athlète. On a ainsi fait deux à trois stages en altitude (Font Romeu ou Sierra Nevada) avec les athlètes ciblés et identifiés comme potentiels qualifiables sur les équipes de France jeunes et seniors. L’individualisation du suivi des nageurs nous a permis de régler les problèmes qu’on avait auparavant avec les stages en altitude, dont certains sortaient parfois très fatigués .

Marc-Antoine Olivier (photo : N1nside, N1 Limoges 2015)

On a l’impression que l’eau libre s’est professionnalisée…

Oui, je le pense. Je voudrais souligner l’extraordinaire qualité du travail de Philippe Lucas, qui a en plus toujours joué le jeu de l’équipe de France, en acceptant de nous confier Aurélie et Marc-Antoine pendant les stages en altitude. Certains disaient de lui qu’il ne travaillait pas en équipe, c’est tout l’inverse, il aurait des leçons à donner à beaucoup en la matière. On a la chance d’avoir des entraineurs qui savent gagner, il faut absolument s’appuyer sur eux.

Quelqu’un qui a également beaucoup apporté, c’est Patrick Dreano, qui a piloté la préparation olympique des nageurs avec Philippe. Toutes ces personnes, avec Éric Boissière, Magali Mérino et beaucoup d’autres encore, ont œuvré pour les différentes équipes de France, en collaboration, avec beaucoup de remise en question, et tout cela nous a rendu plus forts. Je crois qu’en eau libre on a réussi parce qu’on a travaillé collectivement. Par exemple, Marc-Antoine et Aurélie sont partis en stage avec les juniors, c’est évidemment quelque chose d’extrêmement précieux pour un groupe.

Quand on est redescendu du stage en Sierra Nevada, j’étais convaincu qu’ils seraient médaillés à Rio, tellement j’avais été impressionné par leur professionnalisme, dans tous les domaines, de l’hydratation jusqu’au sommeil en passant par la réflexion sur l’entraînement. Être athlète de haut-niveau, c’est une démarche globale.

Est-ce que la FFN a un œil sur les jeunes catégories en natation course et essaye d’identifier de potentielles recrues pour l’eau libre ?

Bien sûr. Nous avons mis en place quelque chose qui a très bien fonctionné : faire sortir une liste de nageurs pré-qualifiés après les championnats de France en bassin. Beaucoup se sont dit : « Je ne suis pas si loin de l’équipe de France » ! Nous voulions que l’eau libre devienne le projet du nageur, plus seulement une demande de l’entraineur. Je pense également que l’on bénéficie désormais de nos bons résultats récents. L’image de la discipline a évolué, il y a moins de réticences à aller vers ces épreuves.

Est-ce qu’un bon nageur de demi-fond est nécessairement à l’aise en eau libre ? 

J’ai laissé la porte ouverte aux nageurs de demi-fond, ils savent qu’ils peuvent me demander de participer à des épreuves de coupe du monde. Je ne suis pas du tout contre le fait que quelqu’un comme Damien Joly me dise un jour : « J’ai envie d’essayer ». Ce serait peut-être un peu compliqué sur les premières courses – et encore, on n’en sait rien – mais je suis convaincu qu’il faut encourager ces passerelles. On a tout à apprendre des deux côtés, j’en suis convaincu et des entraineurs de l’expérience de Philippe Lucas et Frédéric Vergnoux le sont également. Mireia Belmonte, deux mois avant de devenir championne olympique (sur 200m papillon, à Rio), faisait un 10km à Setubal au Portugal, pour tenter de se qualifier pour les Jeux en eau libre. Laure Manaudou avait aussi disputé les championnats de France du 5km indoor quelques semaines avant d’être sacrée sur 400m à Athènes en 2004.

Avez-vous connu des cas d’excellents spécialistes du 1500m qui n’ont pas réussi la transition vers l’eau libre ?

Anthony Pannier, pour le moment, n’est pas parvenu à exploiter tout son potentiel en eau libre. Il y a beaucoup de choses à gérer : les aspects stratégiques, la nage spécifique, l’absence de mur, puisqu’il faut savoir que la fréquence cardiaque baisse de 10 points à chaque virage dans un 1500m. Et la distance est plus longue, évidemment ! En eau libre, on est également confronté à des changements de rythme incessants, ce qui peut déstabiliser certains nageurs de bassin.

I

Logan Fontaine, champion du monde et d’Europe juniors 2016 (photo : N1nside)

I

En assistant à un entrainement de Logan Fontaine à Rouen, nous avions effectivement été frappés par la place accordée à la vitesse…

C’est extrêmement important, même pour le 25km d’ailleurs. Les courses se jouent au sprint, vous l’avez vu aux Jeux. Il faut avoir une capacité à accélérer. Souvent, on pense que les nageurs d’eau libre sont des gens courageux mais pas très bons techniquement, je pense que c’est exactement l’inverse. Ils doivent être capables de nager le plus vite possible à l’issue d’une course durant laquelle ils cherchent à se préserver. Il leur faut donc minimiser les résistances à l’avancement et mettre en place la meilleure coordination. Je suis persuadé qu’en eau libre, une des clés du succès est la capacité à jouer avec l’eau.

Peut-on revenir rapidement sur ce qu’il s’est passé pour Aurélie Muller aux Jeux de Rio  ?

Déjà, elle n’a pas fait la course qu’elle aurait dû faire. Ce jour-là, elle était en très grande forme, elle reprend environ 12s sur les 400 derniers mètres à Sharon Van Rouwendaal. En eau libre, cela arrive que l’on ait des moments durant lesquels on se sent moins bien au sein d’une course. Elle a connu quelque chose de ce type au pire des moments, lorsque Sharon a décidé d’accélérer. Elle était loin de la tête de la course, mais grâce à sa très grande force mentale, elle est parvenue à accepter cette faiblesse et à revenir pour faire une dernière ligne droite de folie. Il est ensuite arrivé ce que l’on sait. Il y avait vraiment un problème de logistique sur l’arrivée, que l’on redoutait un peu malheureusement au vu des autres éléments de l’organisation, notamment les transports. La réunion technique a été reportée et s’est tenue seulement la veille de la course, ce qui a rendu impossible de reconnaître le parcours, et la plaque d’arrivée se trouvait à 300m de la plage, hors de portée visuelle. Il y a ensuite eu des vices de forme inacceptables : un juge n’a pas le droit de regarder les images pour prononcer une disqualification. Aurélie est désormais passée à autre chose et c’est notre travail de l’accompagner vers ses nouveaux objectifs.

 

I


I

Résultats de l’étape n°2 de la Coupe du Monde Marathon 2017 (10km) d’Abu Dhabi – 11 mars 2017 :

I

  • DAMES

1 – Aurélie Muller (France, CN Sarreguemines) 1.52.35.3

2 – Sharon van Rouwendaal (Pays-Bas) 1.52.35.4

3 – Arianna Bridi (Italie) 1.52.35.6

(…)

7 – Océane Cassignol (France, Montpellier Métropole Natation) 1.52.58.5

21 – Lara Grangeon (France, CN Calédoniens) 1.54.07.6

40 – Lisa Pou (France, AS Monaco Natation) 1.58.49.6

47 – Lila Langlais (France, ES Massy Natation) 2.07.38.6

48 – Claire Six (France, Dunkerque Natation) 2.08.55.0

49 – Inès Idier (France, AAS Sarcelles Natation 95) 2.09.03.1

50 – Céleste Vereecke (France, US Saint-André) 2.09.03.5

I

Le groupe France présent à Abu Dhabi au grand complet (crédit photo : Aurélie Muller)

I

  • MESSIEURS

1 – Jack Burnell (Grande-Bretagne) 1.45.54.6

2 – Ferry Weertman (Pays-Bas) 1.45.54.9

3 – David Aubry (France, Montpellier Métropole Natation) 1.45.55.0

4 – Marc-Antoine Olivier (France, Denain Nat. Porte du Hainaut) 1.45.55.1

(…)

21 – Logan Fontaine (France, Vikings de Rouen) 1.46.10.7

22 – Axel Reymond (France, CSM Clamart) 1.46.11.1

39 – Anis Cheniti (France, CN Poissy) 1.48.34.0

40 – Benjamin Brantu (France, Vikings de Rouen) 1.48.34.2

45 – Hugo Chopineau (France, SN Versailles) 1.48.40.2

51 – Clément Batte (France, CN de Vallée de Seine) 1.50.35.9

52 – Naim Mokhfi (France, ES Massy Natation) 1.51.02.3

54 – Jean-Baptiste Clusman (France, US Saint-André) 1.51.40.1

55 – Aubin Coccordano (France, US Saint-André) 1.51.54.7

61 – Hugo Saillard (France, CN de Vallée de Seine) 1.55.03.0